Luxé

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Histoire

Antiquité

Luxé possède de nombreux vestiges antiques.
Au nord de la commune, on trouve de nombreux dolmens et tumuli qui sont des nécropoles préhistoriques : dolmen et tumulus de la Folatière, dolmen de la Maison de la Vieille, de la Motte de la Garde, non loin des dolmens des Pérottes.
La Terne était un site gallo-romain, situé sur un embranchement de la voie d’Agrippa de Lyon à Saintes en provenance de Chassenon. Au XIXe siècle, l’archéologue Jean-Hippolyte Michon y a retrouvé les ruines d’un petit théâtre, recouvertes par la route de Mansle.

De l’époque romaine, on trouve aussi sur le plateau de la Haute Terne les vestiges d’un sanctuaire, et des structures liées à un habitat. On a aussi retrouvé sur tout le territoire communal de nombreuses céramiques, tegulae, monnaies romaines et gauloises, argile sigillée et quelques statuettes, montrant que la Terne était un site important.

Moyen Âge et Ancien Régime

Luxé était dans la terre de Montignac et faisait partie du domaine des comtes d’Angoulême.
Dans le premier quart du XIe siècle, le comte Guillaume d’Angoulême en aliéna une partie en faveur de l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe, qui prit de l’extension au siècle suivant. Mais après les guerres du Moyen Âge, l’abbaye ne possédait plus rien à Luxé au milieu du XVIe siècle.
Pendant que le fief ecclésiastique déclinait, il s’en était formé un autre. Dès l’année 1248, en récompense de services rendus, Guillaume de Valence, seigneur de Montignac, avait accordé divers privilèges à Jean de Luxé et à son frère Pierre. Cette charte de 1248 a été remise en question en 1299, et le seigneur de Montignac, Aymar de Valence, a laissé à celui de Luxé le droit de haute, moyenne et basse justice en lui retirant son droit de châtelain. Ce n’est qu’en 1467 que le seigneur de Montignac, Jean de La Rochefoucauld, « donna plein pouvoir à Giraud de Barro d’édifier et fortifier ainsi que bon lui semblerait sa maison de Luxé, en la châtellenie de Montignac ». C’est donc à Giraud de Barro qu’est due la construction du château dont il ne subsiste que deux tours en ruines et un reste de courtine.
La Haute Terne était un emplacement idéal pour construire un château, mais la Terne fut choisi comme limite entre les deux châtellenies de Montignac et de Marcillac.
Dix ans plus tard, en 1477, Luxé fut partagé entre Jean de Barro et Jacques de la Madeleine. Une des parties fut vendue à Merlin de Saint-Gelais, chevalier, seigneur de Saint-Séverin. La famille Saint-Gelais conserva Luxé pendant la plus grande partie du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, Philippe de Lesmerie, sieur de la Grave, était le seigneur de Luxé.
La Terne était, au Moyen Âge, le siège d’un prieuré fondé par l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe au XIIe siècle. L’église, située sur le bord oriental du plateau, a été démolie à la Révolution.
Les plus anciens registres paroissiaux de la commune remontent à 168720.

Temps modernes

Au début du XXe siècle, l’industrie était représentée par une fabrique de pneus et plusieurs fours à chaux. Les moulins de Pours, la Grave et la Terne n’étaient plus en fonctionnement depuis le XVIIIe ou XIXe siècle.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était aussi desservie par la petite ligne ferroviaire d’intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes, transversale, allant de Saint-Angeau à Segonzac, et qui passait par Mansle